Huit crimes parfaits by Peter Swanson

Huit crimes parfaits by Peter Swanson

Auteur:Peter Swanson [Swanson, Peter]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2021-02-06T00:00:00+00:00


Sur la route du retour vers Boston, Gwen me raconta sa journée : elle avait bataillé avec les services de police de Rockland, qui ne semblaient pas considérer la mort d’Elaine Johnson comme une priorité. Gwen avait toutefois réussi à convaincre une équipe de la police scientifique de se rendre au domicile d’Elaine Johnson afin d’inspecter les lieux, et plus particulièrement la paire de menottes, ainsi que les huit livres de la bibliothèque du rez-de-chaussée.

Je lui demandai si j’aurais la possibilité de jeter un coup d’œil à ces derniers, histoire de vérifier d’où ils venaient.

— Ils les ont mis sous scellés, mais je leur dirai de vous envoyer les photos. Vous sauriez reconnaître s’ils viennent de votre librairie ?

— Possible, si je peux les examiner. Moi ou l’un de mes employés inscrivons un prix sur tous les livres mis en vente dans le magasin, dans le coin supérieur droit sur la première page. Mais certains livres n’ont pas le temps d’être mis en rayon, ils sont vendus directement en ligne. À moins de reconnaître un exemplaire en particulier, je n’aurais aucun moyen d’identifier ces livres-là.

— En revanche, si Charlie est venu acheter les livres, même quelques-uns, dans votre librairie, alors…

— Ça voudra dire que c’est un client.

— Précisément, répondit Gwen.

Nous venions de franchir la frontière entre le Maine et le New Hampshire, et la nuit était tombée. Le visage de Gwen s’éclairait par intermittence à chaque voiture que nous croisions.

— Ah, j’oubliais. Y avait-il des témoins ?

— Comment ça ?

— Avez-vous trouvé un voisin qui aurait aperçu une personne ou une voiture devant chez Elaine Johnson à l’heure où elle s’est fait tuer ?

— Ah… non. J’ai interrogé la voisine d’en face, celle qui a signalé à la police qu’Elaine ne ramassait plus son courrier, mais elle n’a rien vu. Elle est âgée, et je ne sais même pas si elle arriverait à voir quelqu’un dans la rue.

— Rien à espérer de ce côté, donc.

— Ça ne m’étonne pas. S’il y a bien un point commun entre tous ces meurtres, en dehors de votre liste, c’est l’absence de témoins. On n’a pas le moindre indice. Il n’a commis aucune erreur.

— Il doit bien y avoir quelque chose.

— On a retrouvé une arme du crime sur le lieu du meurtre de Jay Bradshaw.

— Un des meurtres inspirés par A.B.C. contre Poirot ?

— Oui, l’homme battu à mort dans son garage. De ce point de vue, cette scène de crime sortait du schéma habituel. D’une part parce que c’était un carnage : la victime s’était défendue et il y avait beaucoup de sang. Le garage était rempli d’outils qui auraient tous pu servir d’arme du crime, mais apparemment les premiers coups ont été portés par une batte de base-ball.

— Comment sait-on qu’elle ne se trouvait pas elle aussi dans le garage ? Qu’est-ce qui prouve que le meurtrier l’a apportée sur les lieux ?

— Rien. Ils n’ont aucune certitude, mais il n’y avait aucun autre accessoire de sport au domicile de Bradshaw. Et tous les outils dans le garage étaient des outils de menuiserie.



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